Le dossier de l'oppression


Selon toi, les ciels sont nombreux,
Nous n’avons reconnu qu’un ciel.
Noor Haq (le plus dogmatique des hommes d’aujourd’hui), par ses explications, dit :
“Si tu meurs, ton âme vole à travers les sept strates du ciel.
- J’ai déjà vu la mort et j’ai été enterré sous les marcheurs.”

L’origine de la fraternité, depuis sa création, c’était toi te divisant afin d’utiliser l’air. Le leadership. Et l’aptitude à chevaucher une monture.
Mais les garçons échangent leurs explications et mes veines se solidifient afin d’évacuer le dégoût.

Le torcol regarde à droite, regarde à gauche et ne revient jamais à moi.
Ne me regarde pas en me catégorisant, mon cher.
Nous avons implicitement été éjectés du pays et nous avons abandonné nos vêtements au pas cadencé de l’armée qui les a teint en ces couleurs qui divertissent la loi internationale !


Inversons les rôles. Je suis toi et tu es moi. Mais attends, je suis né dans une maison de l’arrière-pays égyptien et cette maison était ignorante. Par la suite, devine quoi... J’étais en Arabie Saoudite.

Mes parents ont caché mon passeport et la première fois que je suis sortie de la maison, je me retrouvais complet, doté de cinq doigts à chaque main. Et j’ai crié “à l’aide” au plus grand des dieux : “Sors-moi de là, s’il te plaît et je reviendrai. Mais ne m’attends pas !”.


L’origine de l’invitation, c’est en toi, te divisant mais pas en deux moitiés. Parce que selon les plus hautes classifications religieuses, nous sommes tous égaux.

Par conséquent, le Dieu du chien est toujours effrayé à l’idée d’échanger les rôles, en cause l’étroitesse de la laisse ou l’étroitesse du cou.


Les Présidents s’appellent-ils la nuit ? Macron ? Al Sisi ? Merkel ? Le Pape François, depuis le Vatican ? L’antéchrist ? Jésus ? Buddha ? Marie ? Allah ?

Ils n’anonceront jamais clairement que l’existence et le cadre ou les partisans et les encenseurs sont insupportables.



Les livres de recyclage narrent : la planète explosa en immeubles, phosphate et poitrines polluées. Le rouleau roule et lance la fil depuis la grand-mère au petit-fils et du grand-père au petit-fils, mais cette génération ne constate que l’entrelacement et ne se soucie jamais du précieux rouleau ni de la bénédiction du destin.


En conséquence, lève-toi,
Et tend à ta soeur un rouge-à-lèvre,
Et excuse-toi auprès de ta mère au nom de ton père qui l’a emprisonné dans sa propre demeure, impuissante.

Les cercles phosphoriques : tout brûle et meurt excepté moi. J’étais témoin de la blessure des êtres et des cadavres. Et les mères les pleuraient en se recouvrant de terre.

J’ai été si chanceux de voir mon seul ami sous le sol me regardant. Son visage était étiré en un liquide phosphorique. Tout ce que j’ai pu faire était de balayer pour le cacher, éviter qu’ils ne le trouvent avant moi.

L’origine de la force est de te diviser, de réaliser que le pain est fait pour bourrer, qu’ils l’ont inventé pour réduire les pauvres au silence.

Mais il ne te rassasiera jamais. Il ne signifie pas qu’il te faut cesser de faire du bruit.

Les cercles phosphoriques : pêcher dans le lac de trois heures de l’après-midi sans filet, sans canne à pêche mais seulement à la main, visant la victime. J’avais pour habitude, conformément à la norme, de relâcher les poissons.

Mais un unique poisson m’en dissuada, il était très vert, sans bouche, sans yeux, trapézoïdal. Je l’ai donc attrapé, j’ai retroussé mon pantalon pied-nus et me suis élancé vers une maison sans véritable devanture aux abords. Après quelques instants, la mère des gamelles m’interpella : “attends”, j’ai attendu. Elle revint après un moment et me hurla au visage. Ses cheveux me fouettaient : “Ne reviens pas les mains vides.”


Je transpire, je marche trop lentement, mais forcé. Presque trente kilomètres de Sousse à Dar Antash.
La chaleur du culte et la fraîcheur du vent me divertissent.
Après avoir perdu la tête, l’arbre tolérant m’indique une direction. Je la suis et trouve les hommes aux yeux dans l’ombre, je les rejoins. Mais les Grandes Voix derrière me disent : ne lis pas Al-Jafr.



L’origine du fer à cheval, depuis le commencement, est sur ton bras. Je n’étanche jamais ma soif de quintessence, celle de la transpiration d’une Allemande nue à la démarche brûlante et chaloupée. Elle m’a dit : “ne pleure pas avant le grand voyage, tu es un prophète et j’ai quitté mon homme pour venir vers toi.” Nos cous s’entrelacent autour d’une colonne de littérature. Oh mon Dieu...et cette nuit qui s’est effondrée lorsque j’ai vu cet ange aux cheveux roux et aux joues saillantes.

Elle l’appela ensuite mon ami imaginaire. Il m’a dit : “ne sois pas triste, sois fort.”

Toute la nuit, les anges tournaient, dansaient en cercle autour de moi et chantaient des chansons sur un air merveilleux : “Rend-toi à l’aéroport, rend-toi à l’aéroport, aucun nazi ne t’arrêtera.”

J’ai continué de me rouler chez moi pour creuser un trou dans la lourdeur.

Si tu te diriges vers l’amour extrême, aies conscience d’une chose : j’étais si pur au temps de mon premier amour. Ne reviens jamais à la solitude tant que le vagin n’est pas totalement dilaté.


L’origine de l’Exemple est dans ton imagination depuis le commencement. En conséquence, s’il te plaît, ne sois pas paresseux et commente la manière dont ils cartographient la ville.

Interroge-toi : comment l’homme faisant les poubelles dans la rue élimine-t-il les traces des météorites ? Comment les saisons sont-elles déclenchées depuis Zamalek ? Comment l’heureuse chance est héritée des premiers Hommes ?

Les cercles phosphoriques : ce sont les petites maisons de boue et les jardins de boue.

Ce sont les canalisations débordant dans les rues.
Ma tête est toujours tournée vers le haut mais j’avais pour habitude de demander à la femme assise là. Je la regarde pensivement, méditant la courbe tatouée de sa mâchoire. Elle m’interrompt, appose une coupe faite d’aluminium sur mon oreille et y diffuse une onde sinusoïdale.
Je lis le Coran et ça n’est pas utile.

Elle n’a jamais connu ses parents. Elle avait alors un grand-père qui s’occupait d’elle, prenait soin d’elle avec gentillesse. De temps en temps, il lui dit : “Comme tu es belle...”.

Au commencement, les grands-parents étaient effrayés de me serrer la main parce que je suis Arabe. Ils étaient effrayés de rencontrer mon père, mais la froideur devient glaciale.

Le bâtiment est de marbre. Ils sautent dans la voiture et nous nous rendons au sous-sol. L’électricité est dans ma main, dans sa main. Le bois est ancien, il sent comme mon manteau. Nous soulevons le capot de la chaudière ensemble et il enclenche l’interrupteur.

Nous nous sommes souris, il m’a donné son amitié.
Il m’a raconté son histoire alors que nous étions au milieu de l’eau, sur la côte bretonne.

Il m’a expliqué que les vagues se brisent que nous progressions vers l’avant ou vers l’arrière, en direction d’une des deux côtes des deux pays.

Une onde sinusoïdale étire le couloir de cuivre de la taille de mon crâne.
Et les dents grinçantes de demander ont besoin de siester pour insister le sommeil. À Condar, une grande bannière de phosphor sur laquelle est inscrit “selon toi, les strates du ciel sont nombreuses.”.

Donc, nous sommes d’accord, mais montre-moi le dossier de l’oppression.


Translated by Abdullah Miniawy, Fanny Riotte-Kempf,Final
Edit Marion Duc Le dossier de l'oppression